Square Kilometre Array

Le radiotélescope SKA (Square Kilometre Array), actuellement en construction, est constitué de deux interféromètres radio basse fréquence. SKA-mid, localisé en Afrique du Sud, observera entre 350 MHz et 15 GHz et sera constitué de 133 paraboles de 15 m de diamètre (complétées par les 64 paraboles de MeerKAT), tandis que SKA-Low, en Australie, observera entre 50 et 350 MHz et sera constitué de 512 stations de 256 antennes chacune.

Tant en sensibilité qu’en vitesse de relevé, SKA dépassera d’un ordre de grandeur tous les instruments actuels. Les objectifs scientifiques de SKA sont nombreux : observation du signal à 21 cm de l’époque de la réionisation, étude des pulsars, cosmologie, relevés de galaxies en HI, magnétisme cosmique, origines de la vie, etc.

La construction de l’instrument bat son plein et le cycle 0 d’observations est prévu pour 2030. En parallèle les pays membres, dont très prochainement la France, de l’Observatoire SKA (organisme intergouvernemental dont la mission est de construire et exploiter l’instrument) travaillent à la mise en place des Science Regional Centres (SRC) dont l’objectif sera de mettre à disposition des scientifiques les données prêtes à être analysées ainsi que la puissance de calcul et les outils pour réaliser cette analyse.

L’équipe COSGAL du LUX contribue activement à la préparation à SKA, notamment au travers de son travail sur les précurseurs (MeerKAT, ASKAP) et les éclaireurs (NenuFAR). Ses membres participent à plusieurs Science Working Groups (par exemple Epoch of Reionization, HI Galaxy Science, Magnetism, etc.). De plus les chercheurs et ingénieurs du LUX contribuent activement aux activités de mise en place du nœud français du réseau des SRC.

Composition montrant en bas la première station SKA-Low en Australie, et en haut une simulation du signal à 21 cm de l'hydrogène dans l'Epoque de la Réionisation.
Première station SKA-Low en Australie
Composition montrant en bas la première station SKA-Low en Australie, et en haut une simulation du signal à 21 cm de l’hydrogène dans l’Epoque de la Réionisation.
Simulation : Benoît Semelin, Observatoire de Paris - PSL | Photo de la station SKA : Michael Goh/ICRAR-Curtin.